dimanche 28 juillet 2013

Abraham BRISSAUD, un cousin protestant ?

Recherchant l'acte de décès de mon ancêtre Anne PAILLOT (la mère d'Anne FOURGEAUD qui épousa Jean DESVEAUX), je suis tombée sur l'acte de naissance d'un cousin. 

Anne PAILLOT a en effet eut trois filles nommées ... Anne, dont la dernière épousa Jean BRISSAUD, maréchal, fils de maréchal et petit-fils d'huissier royal. Or, leur premier enfant fut nommé Abraham, prénom porté uniquement par les juifs ou les protestants puisqu'il ne s'agit pas d'un saint catholique. 

(source : Arbre familial, via Geneanet)

Nous sommes à Massignac, en Charente, département qui fut un des foyers du protestantisme ! Les Brissaud étaient-ils protestants ? Fort heureusement, l'état-civil ne fait aucune différence et le petit Abraham a eut droit à son acte de naissance.

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 227/8 - p. 386)

samedi 27 juillet 2013

Publication de bans entre Jean DESVEAUX & Anne FOURGEAUD

Une jolie publication de bans pour le mariage des arrières-grands-parents de mon grand-père à Massignac (Charente) en 1843.

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 227/8 - p. 34)

vendredi 26 juillet 2013

Descendance de François MONORY au XIXème siècle

En l'attente de mon neveu ou de ma nièce mystère, voici quelques idées de prénoms du XIXème siècle pour ma soeur et mon beau-frère avec la descendance de François MONORY, maire délégué de Saint-Loup-des-Chaumes et Rousson.

(source : Archives départementales du Cher - 6 Fi Saint-Loup-des-Chaumes 13)
Il possédait les moulins de Rousson et sur cette photo, il s'agit peut-être de son fils Louis (qui était resté meunier à Saint-Loup-des-Chaumes) et de son petit-fils Alphonse. Il s'agit en tout cas sans aucun doute du moulin de la famille Monory.

(source : Archives départementales du Cher - 6 Fi Saint-Loup-des-Chaumes 19)
La descendance s'arrêtera en 1900, pour les générations suivantes, allez voir directement sur mon arbre généalogique.

I. François MONORY, meunier, adjoint au maire de Saint-Loup-des-Chaumes, maire délégué de Saint-Loup-des-Chaumes et Rousson, propriétaire. Né le 20 août 1812 à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher), décédé le 19 avril 1883 à Rousson, Saint-Loup-des-Chaumes (Cher). 

Marié le 1er juin 1835 à Primelles (Cher) avec Jeanne Rose JOLIVET, meunière, propriétaire, née le 14 août 1814 au Grand Malleray, Primelles (Cher), décédée le 27 août 1843 au Moulin de Rousson, Saint-Loup-des-Chaumes (Cher), fille de Guillaume JOLIVET, laboureur, cultivateur et d'Anne GOURICHON, laboureuse.

Marié le 12 février 1849 à Châteauneuf-sur-Cher (Cher) avec Victorinne "Victoire" ROBERT, ménagère, meunière, propriétaire, née le 21 septembre 1829 à Châteauneuf-sur-Cher (Cher), décédée le 12 février 1890 à Rousson, Saint-Loup-des-Chaumes (Cher), fille de Pierre Claude ROBERT, boulanger, propriétaire et de Jeanne Virginie DOUARD, boulangère, couturière, rentière.

Du premier lit : 
  • Pierre Frédéric MONORY, qui suit.
  • Hippolyte "Hippolyte André" MONORY, né le 7 septembre 1838 à Rousson, Saint-Loup-des-Chaumes (Cher).
  • Clément Edouard MONORY, né le 5 octobre 1840 à Rousson, Saint-Loup-des-Chaumes (Cher).
  • François Alexandre Philibert Louis MONORY, né le 11 février 1843 au Moulin de Rousson, Saint-Loup-des-Chaumes (Cher), décédé le 3 août 1843 à Rousson, Saint-Loup-des-Chaumes (Cher).
Du second lit : 
  • Virginie MONORY, qui suit (branche FRÉMEAU-MONORY).
  • Clémence Louise MONORY, qui suit (branche BÉGASSAT-MONORY).
  • Honorine Eugénie Eléontine MONORY, qui suit (branche SAUGET-MONORY).
  • Louis MONORY, qui suit (branche MONORY-PITAULT).

II. Pierre Frédéric MONORY, meunier. Né le 23 juillet 1836 à Rousson, Saint-Loup-des-Chaumes (Cher). 

Marié le 5 décembre 1864 à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher) avec Solange "Louise" PROUTEAU, ménagère, née le 17 février 1844 Rue Secretin, Bourges (Cher), fille d'Antoine PROUTEAU, aubergiste et de Jeanne BOUY, aubergiste.
  • Marie Louise MONORY, née le 22 novembre 1866 à Rousson, Saint-Loup-des-Chaumes (Cher)
  • Blanche Virginie MONORY, née le 22 août 1868 à Châteauneuf-sur-Cher (Cher)
  • Louise Marie MONORY, née le 23 septembre 1870 à Châteauneuf-sur-Cher (Cher)
  • Marie Evélina MONORY, née le 24 septembre 1875 à Châteauneuf-sur-Cher (Cher)
  • Arthur Jean Baptiste MONORY, né le 8 août 1876 à Châteauneuf-sur-Cher (Cher)
Branche FRÉMEAU-MONORY

II. Virginie MONORY, ménagère. Née le 4 juin 1850 à Rousson, Saint-Loup-des-Chaumes (Cher).

Mariée le 16 septembre 1872 à Châteauneuf-sur-Cher (Cher) avec Pierre FRÉMEAU, journalier, boulanger, né le 29 mai 1846 à Châteauneuf-sur-Cher (Cher), fils de Jean FRÉMEAU, journalier, vigneron, propriétaire, domestique, et de Marie PÉQUIOT, ménagère, domestique, journalière.
  • Blanche Marie Louise FRÉMEAU, religieuse, institutrice, née le 3 août 1873 à Châteauneuf-sur-Cher (Cher).
  • Pierre Marie Joseph FRÉMEAU, employé de commerce, boulanger, né le 18 juillet 1875 à Châteauneuf-sur-Cher (Cher)
  • Pierre Louis FRÉMEAU, Médaille Militaire, Chevalier de la Légion d'Honneur, manoeuvre, gendarme, brigadier au 18ème Régiment de Dragons, téléphoniste au Parc d'Artillerie de Bourges, né le 21 septembre 1883 à Châteauneuf-sur-Cher (Cher).
Branche BÉGASSAT-MONORY

II. Clémence Louise MONORY, ménagère. Née le 23 avril 1853 à Rousson, Saint-Loup-des-Chaumes (Cher).

Mariée le 10 janvier 1870 à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher) avec Henri Baptiste BÉGASSAT, boulanger, né le 2 septembre 1843 au Village de Lorange, Vallenay (Cher), fils de Frédéric BÉGASSAT, boulanger et de Marie PAILLOUX, boulangère.
  • François Frédéric BÉGASSAT, né le 26 février 1871 à Vallenay (Cher), décédé le 25 août 1872 à Vallenay (Cher).
  • Louis Clément BÉGASSAT, né le 22 février 1872 à L'Orange, Vallenay (Cher), décédé le 18 août 1872 à Vallenay (Cher).
  • Louis Pierre Eugène BÉGASSAT, né le 16 juillet 1873 à L'Orange, Vallenay (Cher).
  • Marie Louise BÉGASSAT, née le 8 novembre 1874 à L'Orange, Vallenay (Cher), décédée le 10 septembre 1878 à L'Orange, Vallenay (Cher).
  • Eugénie Amélie BÉGASSAT, née le 29 janvier 1876 à L'Orange, Vallenay (Cher).
  • Juliette Françoise Rose BÉGASSAT, née le 16 mars 1877 à L'Orange, Vallenay (Cher), décédée le 9 août 1877 à L'Orange, Vallenay (Cher).
  • Henri BÉGASSAT, né le 14 décembre 1878 à L'Orange, Vallenay (Cher).
  • Marie BÉGASSAT, née le 16 novembre 1879 à L'Orange, Vallenay (Cher).
  • René Clément BÉGASSAT, né le 28 janvier 1881 à L'Orange, Vallenay (Cher).
  • Marie Joseph BÉGASSAT, né le 21 avril 1882 à L'Orange, Vallenay (Cher).
  • Abel François Camille BÉGASSAT, né le 7 septembre 1883 à L'Orange, Vallenay (Cher).
Branche SAUGET-MONORY

II. Honorine Eugénie Eléontine MONORY, ménagère. Née le 7 décembre 1855 à Rousson, Saint-Loup-des-Chaumes (Cher).

Mariée le 21 novembre 1876 à Saint-Loup-des-Chaumes avec François SAUGET, cultivateur, garde particulier, propriétaire, né le 5 août 1849 à Plaimpied-Givaudins (Cher), fils de Germain SAUGET, marchand, marchand de porcs et de Marie BOURGOIN, ménagère.
  • Marie Louise Aline SAUGET, née le 30 mars 1879 à Plaimpied-Givaudins (Cher).
  • Aline SAUGET, née le 24 mai 1882 à Plaimpied-Givaudins (Cher).
  • Hortense Marie Louise SAUGET, née le 21 juin 1885 à Plaimpied-Givaudins (Cher).
Branche MONORY-PITAULT

II. Louis MONORY, meunier. Né le 13 septembre 1857 à Rousson, Saint-Loup-des-Chaumes (Cher). 

Marié le 7 juin 1886 à Crézançay-sur-Cher (Cher) avec Marie Amélie PITAULT, couturière, ménagère, née le 7 décembre 1863 au Crot, Crézançay-sur-Cher (Cher), fille de Jean PITAULT, cultivateur, fermier et de Marie RONIER, femme de ménage, ménagère.
  • Alphonse François Louis MONORY, né le 8 avril 1887 à Rousson, Saint-Loup-des-Chaumes (Cher).
  • Artémise Alphonsine Gabrielle MONORY, née le 18 février 1892 à Rousson, Saint-Loup-des-Chaumes (Cher).

jeudi 25 juillet 2013

Un cousin Wentzeis commet un crime passionnel

Continuant mes recherches sur les MONORY, j'ai exploré un petit peu la branche WENTZEIS formée par le mariage de Marie Virginie MONORY avec Joseph WENTZEIS, brigadier de gendarmerie et chevalier de la Légion d'honneur originaire de la Moselle. En recherchant ce nom original dans le moteur de recherche de Geneanet, je suis tombé sur un extrait de livre intéressant concernant l'un de leur petit fils : Louis Henri Joseph WENTZEIS.

Cousins du 3ème au 6ème degré
(source : Arbre familial, via Geneanet)
Le livre dans lequel il est fait état de ce cousin est écrit par le britannique Louis Proal (1843-1900) intitulé Le crime et le suicide passionnels. Je vous laisse le soin de lire vous même les aventures de Joseph WENTZEIS...

(source : domaine public, via Gallica/BnF)
Le père de Joseph, Paul Jean Baptiste WENTZEIS, était instituteur ; il aurait pu surveiller les lectures de son jeune fils ! A-t-il fait de la prison pour ce crime ? Nous le retrouvons en tout cas 14 ans plus tard, négociant à Paris, lors de son mariage avec Fanny Marguerite LERY, rentière du 10ème arrondissement.

mercredi 24 juillet 2013

Rédiger l'acte de décès de son épouse

Mon arrière-arrière-arrière-grand-père, François MONORY était un riche meunier qui était devenu maire adjoint de Saint-Loup-des-Chaumes, dans le Cher.

(source : Arbre familial, via Geneanet)
Il se maria une première fois à Primelles (Cher) en 1835 avec Jeanne Rose JOLIVET, fille de laboureur, avec laquelle il eut quatre fils : 

  • Pierre Frédéric
  • Hippolyte André
  • Clément Edouard
  • François Alexandre Philibert Louis
Il avait une belle écriture ronde et rédigea seul les actes durant de nombreuses années en l'absence de maire.

Un exemple de l'écriture de François Monory
(source : Archives départementales du Cher - 3E 3431 - p. 170)
Six mois après son dernier accouchement, Jeanne Rose JOLIVET décède, âgée seulement de 29 ans. C'est accompagné de deux de ses garçons meuniers dont l'un est domestique dans sa maison que François MONORY rédige l'acte de décès de sa propre épouse. L'émotion est palpable, et au moment d'écrire le nom de sa femme, l'écriture devient tremblante et secouée.

Extrait de l'acte de décès de Jeanne Rose JOLIVET
(source : Archives départementales du Cher - 3E 3431 - p. 170)
"Lesquels nous ont déclaré que jeanne Roses jolivet femme de françois Monory âgé de vingt nuf ans, profession de _____ demeurant àu Moulin de Rousson comme de St Loup est décédé àu Moulin de Rousson le vingt sept du mois d aoust mil huit cent quarante-trois, à onses heures du soir ainsi que nous nous en sommes assuré."
L'écriture est hâtive et avec de nombreuses fautes alors qu'il en faisait habituellement peu. On imagine l'émotion qui a dû le saisir au moment d'écrire le nom de sa propre femme décédée sur le registre, car la première partie de l'acte est beaucoup moins secouée.

Six ans plus tard, François MONORY se marie à nouveau avec mon ancêtre Victorine ROBERT, fille de boulanger, avec laquelle il aura à nouveau quatre enfants : 

  • Virginie (mon ancêtre qui épousera Pierre FRÉMEAU)
  • Clémence Louise
  • Honorine Eugénie Eléontine
  • Louis
François MONORY était l'un des rares hommes lettrés de Saint-Loup-des-Chaumes et le seul élu à l'époque. Rédiger cet acte de décès a dû être une épreuve difficile. Aviez-vous déjà vu des personnes rédiger des actes d'état-civil pour leur propre famille ?

mardi 23 juillet 2013

Contrat de mariage d'Henri Clément DEBANNE et Louise CHUAT

Dès mon retour à Paris, me voilà avec une découverte faite par une bénévole de l'association Le Fil d'Ariane concernant les grands-parents de ma grand-mère maternelle : Henri Clément DEBANNE et Louise CHUAT. Il s'agit de leur contrat de mariage passé à Issoudun (Indre) le 8 janvier 1862.

(source : Arbre familial, via Geneanet)

Il en manque apparemment quelques pages, mais j'y apprends qu'étant vignerons, les deux parties possèdent des terres à Issoudun et alentour. Les dots sont constituées de vignes et de terres attribuées à chacun des époux et d'une valeur apparemment égale. L'époux s'engage à travailler aux vignes de ses beaux parents pendant deux ans et ces derniers devront l'héberger avec sa femme et leurs enfants en retour.

(source : Archives départementales de l'Indre - 2 E 5138)
"Pardevant Me Sanglier et Son Collègue notaire à Issoudun Indre soussigné.
Ont Comparu, 
Le Sr Clément henri Debanne, vigneron demeurant à Issoudun, chez ses père et mère.
Fils majeure agé de vingt deux ans révolus du vingt un Décembre dernier, de Etienne Débanne, propriétaire jardinier et de dame Catherine Lamoureux sa femme demeurant à Issoudun rue du Moulin de Saint Paterne numéro 10.
Stipulant en son nom personnel 
D'une part.
Les sieur et Dame Debanne-Lamoureux père et mère, ci-dessus dénommés, qualifiés et domiciliés. 
Stipulant à cause de la dot qu'ils vont constituer au futur époux leur fils. D'autre part.
Demoiselle Louise Chuat sans profession demeurant Chez ses père et mère.
Fille mineure agée de dix huit ans, révolus du quatre août dernier du Sr françois Chuat vigneron et dame Dame Courtault sa femme demeurant à Saint Denis Commune d'Issoudun.
Stipulant en son nom personnel sous l'assistance et l'autorisation de ses père et mère.
D'autre part.
Et les sieur et dame Chuat-Courtault père et mère ci-dessus dénommés, qualifiés et domiciliés.
Stipulant pour assister et autoriser la future épouse leur fille et à cause de la dot qu'ils vont lui constituter.
Encore Dautre part.
Lesquels ont, par ces présentes arrêté ainsi qu'il suit les Clauses et Conditions Civiles du mariage projeté entre le sieur Debanne et la demoiselle Chuat et dont la Célébration aura lieu cejourd'hui même a la mairie d'Issoudun devant l'officier de l'état civil.
[...]
Ainsi au surplus que ces immeubles s'étendent poursuivent et comportent sans exception ni réserve ; comme aussi sans garantie de Contenance indiquée, la différence en plus en moins qu'elle qu'en soit l'importance devant faire le profit ou la perte du donataire.
Ces Immeubles appartiennent au donateur Savoir : 
La terre de la Greletterie numéro premier, au moyen de l'acquisition qu'ils en ont faite ; Partie à Mad. Victoire Emilie Trumeau Baudry épouse de M Vincent Armand Pierre Daussigny propriétaire demeurant à Charost ; suivant acte reçu par Me Bujon qui en a gardé minute et son collègue notaire à Issoudun les douze septembre et trente Octobre mil huit cnet quarante six, moyennant un prix payé depuis.
Et l'autre parti qui dépendait d'une pièce de plus grande étendue a été acquise, de dame Ursule Dureau épouse de M Louis Métayer tanneur demeurant à Vatan, dame Marie Dureau épouse de M Joseph adrien Vazelles cafetier, demeurant à Issoudun et M françois Dureau cuisinier, demeurant alors à Paris suivant Contrat passé devant Me Sanglier l'un des notaires soussignés le dix neuf décembre mil huit cent cinquante deux.
Cettte acquisition a eu lieu moyennant un prix payé, aux Termes d'une quittance reçue par le même notaire, les quatorze et vingt un août mil huit cent cinquante trois.
La vigne des batailles numéro deux est propre au Sieur Debanne, comme lui étant échue aux termes du partage anticipé, fait entre lui et ses frères et soeurs, par Etienne Debanne vigneron et dame Juliette Chertier sa femme, leurs père et mère, demeurant à Issoudun, par acte passé devant Me Mercier l'un des prédécesseurs de Me Sanglier l'un des notaires soussignés, le trente un décembre mil huit cent trente-trois.
Les sieur et dame Debanne-Chertier sont décédés depuis.
La vigne de pied plat numéro trois ne formant qu'une partie d'une pièce de plus grande étendue a été acquise de M Jacques Imbert propriétaire demeurant à Ivoy-le-Pré (Cher), ayant agi au nom et Comme mandataire de dame Anne Ursule félicité Messaut son épouse demeurant avec lui, aux termes d'un Contrat passé devant Me Delorme notaire à Issoudun, le dix-neuf septembre mil huit cent quarante-quatre, moyennant un prix payé depuis.
A la réquisition des parties la propriété ne sera pas autrement établie.
Le futur époux aura a compter d'aujourd'hui la toute propriété, possessions et jouissance des biens à lui donnés.
Il en souffrira les servitudes passives, apparentes ou occultées continues ou discontinues, sauf à s'en défendre et à Jouir de Celles actives, le tout s'il en existe à ses risques et périls.
Il en acquittera les impots aussi à compter d'aujourd'hui.
Il ne sera pas tenu d'en faire le rapport en nature aux successions de ses père et mère, mais il sera tenu d'y rapporter, pour en représenter la valeur, une somme de quinze cent francs applicable pour huit cents francs à la terre de la greletterie numéro premier ; trois cents francs à la vigne des batailles numéro deux et quatre cents francs à la vigne de pied plat numéro trois.
Pour la perception de l'enregistrement, les parties déclarent que les immeubles dont s'agit sont susceptibles d'un revenu brut annuel de quarante cinq francs.
Article six
La future épouse n'apporte personnellement que les habits, linges, bagues, bijoux et joyaux à son usage et auxquels il n'est pas donné d'estimation en raison de l'article huit ci-après.
Article sept
En considération du Mariage, les sieur et dame Chuat Courtault père et mère, donnent et constituent en dot chacun pour moitié, par imputation sur leurs successions à venir à la future épouse leur fille qui accepte : 
En mobilier
Six draps de lit, estimés vingt quatre francs
En Immeubles
1° Une Terre située aux batailles Commune d'Issoudun contenant environ soixante ares soixante dix centiares, joignant du levant le chemin des Gennetries ; du Midi Lamoureux, du Couchant le chemin de condé et du nord Vigex.
2° Une vigne située au Clos des Barmandes Commune de Sainte-Lizaigne contenant environ douze ares, en deux morceaux de croix et quartier, le premier moceau, joignant du levant Lagarde, du Midi un Poirier du Couchant Bigot et du Nord le même ; et le Second Morceau du levant Bigot du Midi le même, du Couchant Cousin et du Nord Bigot.
3° Moitié d'une vigne située au clos de Volget, même Commune prendre coté du Nord contenant en totalité environ vingt cinq ares, de Manière à Joutes de Levant Courtault ; du Midi l'autre moitié de ladite vigne réservée d'une aisance et du couchant un sentier.
4° Une vigne située à Bascon Commune de Sainte-Lizaigne Contenant environ vingt cinq are, joignant du levant M Solin Midi Courtault, du Couchant Petrin et du Nord Régibier.
5° Le tiers à prendre rive Couchant près le sentier, d'une vigne située au clos des fontenelles Commune de Migny, contenant environ quarante-cinq ares cinquante huit centiares, de manière que la portion donnée joutera du levant l'autre portion réservée par les époux Chuat, du Midi Bocage, du Couchant le sentier et du Nord les vignes du domaine de Saint Soin, 
6° Et le tiers à prendre au long rive Nord près Bocage, les père et mère Chuat, Mayet et le chemin d'exploitation ; d'une terre située aux mêmes lieu et commune contenant environ trente-trois ares quarante deux centiares de manière que la portion donnée joutera du levant la vallée au loup, du Midi l'autre portion réservée par les époux Chuat dontareurs, du Couchant le sentier, et du Nord Bocage, les dits époux Chuat, Mayet et le chemin d'exploitation.
Il est observé ici qu'il existe dans la terre ci-dessus et dans la portion donnée à la future en carroir commun avec les père et mère Chuat et les époux Bocage.
Ces Immeubles appartiennent aux donateurs savoir : 
La terre des batailles numéro premier est propre au Sieur Chuat, comme lui étant échue aux termes du partage anticipé fait entre lui et ses frères et soeurs par Jean Chuat vigneron et Jeanne Bellenfant sa femme leurs père et mère, demeurant à Fontaine, Commune d'Issoudun, suivant acte passé devant Me Bujon notaire à Issoudun, vers mil huit cent quarante six. Ce partage anticipé a eu lieu sous réserve de l'usufruit par les donateurs, mais ceux-ci ont depuis renoncé à cet usufruit moyennant une pension viagère, qui n'existe plus par suite des décès des père et mère Chuat, arrivés, celui du Mari le dix mai dernier et la femme dans le courant du mois de février mil huit cent Cinquante neuf.
La vigne des barmondes numéro deux, la vigne entière de volget numéro trois et la vigne numéro quatre, sont propres à la dame Chuat, comme lui étant provenues des successions de Charles Courtault et Catherine Durand sa femme ses père et mère décédés, le mari en mil huit cent vingt-neuf et la femme il y a dix-sept ans, seule héritière.
Les portions de vigne et terre comprises sous les numéros cinq et six font partie d'une vigne et d'une terre de plus grande étendue, acquise en commun avec le Sr Gabriel Bocage tonnelier à Issoudun savoir la vigne de M Etienne Bordat propriétaire et de Marie Bonneau sa femme d'Issoudun et la terre de M Paul Aristide Plessis ancien notaire et le souterraine ayant agi au nom et comme mandataire de Mad. Madelaine Adélaïde Torchon son épouse avec laquelle il s'était séparé de biens ; suivant contrat reçu par Me Moreau ex son collègue notaire à Issoudun le vingt-trois septembre mil huit cent cinquante-trois. Transcrit au bureau des hypothèques d'Issoudun le vingt-huit même mois volume 163 numéro 23 et moyennant un prix payé comptant aux termes du contrat qui en porte quittance.
Aux termes du dit contrat de vente les acquéreurs ont partagé entre eux la vigne seulement, quant à la terre, les époux chuat déclarent en avoir opéré le partage verbal avec le sr Bocage ; le tout a été fait sans soulte ni retour.
Et les portions présentes ou données font partie de celles échues aux époux Chuat, tant par l'acte de vente que suivant le dit partage verbal.
A la requisition des parties la propriété ne sera pas plus amplement établie.
La future épouse aura à compter d'aujourd'hui la toute propriété possessions et jouissance des biens à elle présentement donnés.
Elle en souffrira les servitudes passives, apparentes ou occultes, continues ou discontinues, sauf à s'en défendre et à Jouir de celles actives, le tout s'il en existe à ses risques et périls.
Elle en acquittera les Contributions de toute nature à compter d'aujourd'hui.
Elle ne sera pas tenue d'en faire le rapport en nature aux successions de ses père et mère, Mais elle devra y rapporter pour en représenter la valeur une somme de quinze cents francs, applicable pour sept cent francs à la terre numéro premier, deux cents francs à la vigne numéro deux, cent francs à la vigne numéro trois, deux cents francs à la vigne numéro quatre et trois cents francs aux numéros cinq et six.
Pour la perception de l'enregistrement les parties évaluent le revenu brut annuel de ces immeubles dont s'agit à quarante-cinq francs.
Article huit
Le survivant des futurs époux prendra par préciput et hors part, ayant tout partage, sans aucune estimation et de quelque valeur qu'ils soient, non seulement les habits, linges, bijoux, bagues et joyaux à son usage mais encore tous les objets de même nature à l'usage du prédécédé.
Article neuf
Lors de la dissolution de la communauté, la future épouse, ses héritiers ou ayant cause, en y renonçant, reprendront non seulement son apport ci-dessus constaté mais encore tout ce qui lui sera échu pendant le mariage, tant en meubles qu'en Immeubles, par successions donations, legs ou autrement et si c'est la future qui exerce elle même ce droit, elle reprendra en outre le préciput ci-dessus stipulé, Ces reprises seront franches et quittes des dettes et charges de la Communauté, quand même la future s'y serait obligée ou y aurait été condamnée, auxquels cas elle sera garantie et inemnisée par le futur et sur ses biens.
Article dix
Les futurs époux se sont par ces présentes donations entrevues, mutuelle et irrévocable, au profit du survivant d'eux, ce qu'ils acceptent respectivement.
De l'usufruit et jouissance de tous les biens meubles et immeubles qui appartiendront au prémourant au jour de son décès et qui Composeront sa successions, en quoique ces biens puissent consister et en quelque lieux et endroits qu'ils soient dus et situés, sans réserve.
Pour le survivant, faire et disposer de cet usufruit sa vie durant, comme bon lui semblera ; à compter du décès de son conjoints, sans être tenu de fournir caution ni de faire emploi, mais à la charge de remplir les autres obligations que la loi impose aux usufruitiers.
Cette donation deviendra nulle sans enfants.
Article onze
Aussitôt après le Mariage, les futurs époux iront habiter avec les père et mère Chuat, qui s'obligent envers eux et leurs enfants à les loger, nourrir, chauffer, éclairer, blanchir, raccommoder, vêtir, soigner et Médicamenter en cas de Maladie le tout aux frais des époux Chuat père et mère et tel qu'ils le font pour eux-mêmes.
Pendant le temps de cette habitation Commune, les époux Chuat jouiront des terres et vignes par eux données ci-dessus à la future épouse.
Le futur époux emploiera son temps et ses travaux à la Culture et à l'exploitation conjointement avec le père Chuat de leur immeuble.
Le vin que les futurs récolteront sur les vignes du futur leur appartiendra ; il sera ensuite à leur frais mais logé par les père et mère Chuat.
Les Contributions des terres et vignes de la future seront acquittées par les père et mère Chuat ; quant à celles des biens donnés au futur elles seront acquittées par les dits futurs.
Ce traité est ainsi fait pour deux ans et son importance est évaluée à vingt francs par an ; mais il pourra être rompu avant l'expiration de ces deux ans et dans ce cas les futurs époux enteraient en Jouissance de Suite, des vignes données à la future et après la récolte pour la terre des batailles.
Article Douze
Le présent Contrat ne sera pas Transcrit à la réquisition des parties.
Telles sont les conventions des parties arrêtées en présence de leurs parents et amis.
Dont Acte : 
Fait et passé à Saint Denis Commune d'Issoudun en la demeure des père et mère Chuat Courtault sus-nommés. 
L'an mil huit cent Soixante deux.
Le Six Janvier avant La Célébration du Mariage.
Avant de clore et conformément à la loi Me Sanglier a donné lecture aux parties des articles 1391 et 1394 du code Napoléon et il leur a délivré le certificat prescrit par ce dernier article pour le remettre à l'officier de l'état-civil avant la célébration du mariage.
Et après lecture, le futur époux les époux Chuat père et mère de la future épouse ont signé avec les notaires et quelques parents et amis des dits futurs, quant à la delle future épouse et aux père et mère du futur ils ont déclaré ne savoir signer de ce Interpellés par les dits notaires."

(source : Archives départementales de l'Indre - 2 E 5138)


lundi 1 juillet 2013

Vers la noblesse charentaise

Je l'avais trouvé via Geneanet, mais cela est confirmé par les archives départementales de la Charente récemment mises en ligne : nos ancêtres DESVEAUX de la Charente descendent de la noblesse charentaise par le mariage de Pierre DESVEAUX avec Elisabeth BOULESTEIX. Remontant un peu les générations pour sourcer mon arbre à l'aide des communes en ligne (il me manque cruellement Vitrac-Saint-Vincent qui était le lieu d'habitation principal de mes ancêtres), j'ai retrouvé l'acte de mariage à Cherves-Châtelars de Jean VEYRET, sieur de Chesliot, avec Anne DEBORD.

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 102/1 - p. 9)
"le quatre de Fevrier milseptcenttrente huit se sont canoniquement epousez en face de L'Eglise toutes Les ceremonies d'icelles duëment observées Jean Veyret sr de chesliot de cette parss âgé d'environ dix neuft ans et Anne Debord de la paroisse de Lezignat Durand âgée d'environ vingt deux ans Jean Cibert de la paroisse de Roussires âgé d'environ trente ans et Jeanne Verynaud de cette paroisse agée d'environ vingt ans - vû Les certificats et consentemens des srs Bouries curé de Lezignat et Cybot curé de Roussines en prce de Leurs parens et amis et notamment de me Pierre Debord chirurgien pere de Anne, de mre Jean Dauphin écuyer sr de Massignat oncle maternel dud. veyret, de mre Jean Pasquet ecuyer sr Du Luget mary de son ayeule de me arnaud Dupuy cousin qui ont signé de Jean Cibert frere dud. Cibert marié de Leonard Grelier son oncle maternel qui ont declarè ne savoir signer et autres soussignes."
Le curé est donc avare en renseignements concernant les parents de nos mariés. J'ai néanmoins deux informations dans cet acte :

  • Anne DEBORD a pour père Maître Pierre DEBORD, chirurgien.
  • Une des grands-mères de Jean VEYRET a épousé en secondes noces Jean PASQUET, écuyer, seigneur du Luget.
Jean Veyret a deux grands-mères : Françoise de MASCUREAU et Catherine d'ARLOT de FRUGIE.

Ascendance de Jean Veyret, Sieur de Chesliot
(source : Arbre familial, via Geneanet)
J'ai donc cherché dans Geneanet un mariage Pasquet-de Mascureau ou Pasquet-d'Arlot de Frugie. La première réponse était la bonne, puisque j'ai bien trouvé Jean PASQUET, Seigneur du Luget, mari en secondes noces de Françoise de MASCUREAU, elle même veuve de Samuel VEYRET. Étant donné que la moitié de ces familles ont des ascendances protestantes (les huguenots étaient très présents dans cette région), s'il n'appartenaient à la noblesse et n'étaient donc présents dans les nobiliaires, j'aurais eu beaucoup de mal à les retrouver. 

De ces secondes noces naîtra Henri PASQUET, Seigneur du Bousquet et Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis. Les Pasquet ont des armes assez originales qui se blasonnent ainsi : "D'azur, au chevron d'or, accompagné en chef d'un croissant d'argent, accosté de deux étoiles de même, et en pointe d'une sphère d'argent posée sur un pied d'or."

(source : dessin personnel, licence CC BY-SA 3.0)
Quant à Françoise de MASCUREAU, elle décède quelque jours avant son second mari : 

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 102/1 - p. 54)
"Le neuf d'avril mil sept cent quarante quatre à été enterré par moy soussigné dans Le cimetiere Le corps de Dame Françoise de Mascureau épouse de mre Jean Pasquet écuyer Sr du Luget decedée Le jour precedent chez Nadaud âgée de quatre ving trois ans après avoir reçu Les Sacremens, messieurs les curesz de Meziere et de Châtelars ont assité audit enterrement et ont signé."
Les armes de la famille de Mascureau sont les suivantes : "Fascé d'argent et de gueules de six pièces, coupé d'argent à trois étoiles de gueules 2 et 1".

(source : dessin personnel, licence CC BY-SA 3.0)
Pour comprendre les liens de parenté, voici une liste d'ascendance depuis Françoise de MASCUREAU jusqu'à mon arrière-grand-père.

(source : Arbre familial, via Geneanet)