lundi 7 octobre 2013

Mes premières recherches aux Archives de Paris

Je viens récemment de découvrir une cousine côté Branchu, Marie Renée TESTU, qui a épousé en 1875 un architecte parisien : Félix Charles NOUVELLIÈRE. Nos deux époux ont passé un contrat de mariage devant un notaire parisien et je pensais trouver cet acte aux Archives de Paris. J'arrive donc dans le moderne bâtiment du boulevard Sérurier et je me fais faire une carte de lecteur à l'aide d'une très gentille hôtesse d'accueil qui m'explique tout.

Archives de Paris
(source : ~Pyb, licence CC BY-SA 3.0,
via Wikimedia Commons)
Je monte à l'étage, et j'apprends que les contrats de mariage sont à consulter aux Archives Nationales (qui ont récemment déménagé à Pierrefitte). Ce sera donc pour un grand week-end, car autant j'habite tout près des Archives de Paris, autant il faut prévoir une longue après-midi pour se rendre à Pierrefitte et rentabiliser le déplacement par les recherches. J'avais noté deux trois pistes de recherches au cas où je n'aurais pas eu le droit à mon iPad et j'ai entamé des recherches sur ce fameux "état civil reconstitué".

Les archives de Paris ont en effet brûlé et les registres précédant 1860 ne sont pas consultables en ligne. Or, toute une branche de la famille de ma troisième grand-mère est originaire de Paris. J'utilise donc mon appli Geneanet (qui s'est avérée extrêmement utile) sur mon iPad mini que j'ai eu l'autorisation de conserver et je commence à rechercher les dates. 

J'avais, sur le site internet des Archives de Paris trouvé ce genre de fiches concernant les VALDENAIRE : 

(source : Archives de Paris - V3E/ N 2168 - p. 30)
Je pensais naïvement que c'était tout ce qui nous restait pour les familles parisiennes, ce qui limitait énormément les recherches. En fait, l'état civil (comme son nom l'indique) a été reconstitué à l'époque car les gens avaient besoin d'actes dans leur vie. Ces dossiers ont été mis sur microfilms et sont librement consultables aux Archives de Paris. 

L'archiviste qui était présente pour nous aider a été d'une patience infinie avec moi, car j'ai mis au moins 30 minutes avant de comprendre comment marchaient les machines permettant de lire ces bobines de microfilm. Une fois le tour de main compris (installation des bobines, zoom, définition, etc.), j'ai réussi à trouver deux actes de naissance et un acte de mariage en moins d'une heure. J'en ai gardé pour la suite, je compte d'ailleurs y retourner demain. C'est tout à fait grisant d'être dans un centre d'archives, on a encore plus l'impression de mener une enquête. D'autant que j'ai pu remonter d'une génération sur l'épouse de Pierre VALDENAIRE : Victoire Louise Elisabeth JOURDAIN. J'ai en effet retrouvé leur acte de mariage en 1825 que personne sur Geneanet n'avait pris la peine d'aller chercher aux archives. 

C'est une grande porte qui s'ouvre pour mes recherches parisiennes. Il y a également des microfilms d'un annuaire des commerces parisiens. J'y retrouverai peut-être la mention de la boulangerie de mes ancêtres PÉROLAT dans les années 1870. En tout cas, toutes ces archives sont en libre consultation, très faciles d'accès et on est parfaitement guidé dans les locaux. Moi qui avait peur de me rendre dans un centre d'archives, je n'ai qu'une envie maintenant, c'est d'y retourner ! Voici en tout cas à quoi ressemble un acte microfilmé et tous les renseignements qu'on peut avoir en plus par rapport à ces petits fiches nominatives (je les ai pris en photo avec mon iPad, c'est économique et écologique, mais on peut les imprimer pour 0,15 € la page).


(source : Archives de Paris - 5Mi1 320)
"L'an Mil huit cent vingt huit, le douze mai à une heure, Pardevant Nous Etienne ferdinand Lamaille adjoint au Maire, officier de l'Etat Civil du cinquième arrondissement de Paris, est Comparu le sieur Pierre Valdenaire, âgé de trente ans, Md de vin, demeurant rue notre dame de Bonne Nouvelle N°1er ; lequel nous a déclaré que le neuf du Courant, à minuit et audit domicile, il est né de lui et de Victoire Louise Elisabeth Jourdain, son épouse, âgée de vingt cinq ans, un enfant du sexe masculin, qu'il nous présente et auquel il donne les prénoms Pierre Eugène.

En présence des sieurs Pierre joseph Valdenaire, ayeul âgé de soixante ans, rentier, demeurant susdite maison et Pierre françois Désiré Jourdain, oncle, âgé de vingt six ans, Md de vin, demeurant rue de Sèvres N°37-
Et ont le père et les témoins signé avec nous, après lecture./.
ainsi signé Valdenaire, Valdenaire, jourdain et Lamaille adjoint.
Collationné et delivré conforme au registre par Nous Maire du Cinquième arrondissement.
Paris, le seize Mai, Mil huit cent vingt huit"

2 commentaires:

  1. Marquis de Jumilhac6 juin 2015 à 15:59

    Bonjour.

    A la recherche d'un visuel présentant mon aîeule : Antoine Pierre de Jumilhac, je trouve dans les " Plus d'images " concernant cette recherche cette option qui, bien que lue et relue, ne me permet pas de la raccorder " clairement " avec la famille des Jumilhac. Pourriez-vous s'il vous plaît m'apporter quelques précisions ou, si erreur, la supprimer de cette rubrique ? Merci d'avance.
    Mis de Jumilhac

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    1. Monsieur de Jumilhac, je suis historien et j'écris actuellement la biographie du journaliste et pamphlétaire Georges-Anquetil. En 1923, Pierre de Jumilhac en compagnie de Robert de Nexon, s'estimant diffamé dans le journal "le Grand Guignol", rossa Georges-Anquetil dans les environs du Champs de Mars. Ce dernier porta plainte pour coups et blessures. Connaitriez-vous les suites données à cette affaire?
      Bien sincèrement.
      Rodolphe Trouilleux

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