vendredi 31 janvier 2014

À la recherche du dossier de Légion d'honneur de Georges BRANCHU 1/2

Georges Victor Marie BRANCHU ----------------- Louis Victor BRANCHU
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                                                                        Madeleine Marie Victorine BRANCHU
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                                                                     Ma grand-mère
                                                                     |
                                                                     Mon père
                                                                     |
                                                                     Moi

Aujourd'hui, je vais vous parler de mon arrière-arrière-grand-oncle, Georges BRANCHU. Si j'en crois les seuls renseignements trouvés dans l'état-civil et son matricule militaire, Georges était serrurier, tout comme son père.

Matricule militaire de Georges BRANCHU
(source : Archives départementales de la Sarthe - BRANCHU Georges Victor Marie 1886)
Cette information correspond à d'autres documents que j'ai pu rassembler, comme ce logo de la serrurerie Branchu trouvé sur internet.

(source : internet)
J'aurais pu m'arrêter là, mais mes grands-parents m'ont montré un document qu'ils possèdent, l'éloge funèbre de Georges BRANCHU dans lequel j'apprends qu'il était bien plus qu'un simple serrurier.




(source : Archives personnelles)
Georges BRANCHU était donc un important industriel, président de nombreux organismes et juge au tribunal de commerce. En tapant son nom sur Geneanet, j'ai appris qu'il était membre titulaire de la Société historique et archéologique du Maine (apparemment, je ne suis pas le premier de ma famille à m'intéresser à l'histoire) aux côtés de nombreux aristocrates de l'Ouest tels nos cousins éloignés le Duc des Cars, le Comte de La Rochefoucauld Duc de Doudeauville ou le Comte de Bastard d'Estang.

Je suis également tombé sur un document des Archives Nationales dans lequel il figure : 


(source : Marie-Dominique RICHARD, Ministère du Commerce : dossiers de propositions pour la Légion d'honneur, Répertoire-index lettre A et B, 2008, p. 263)
Il s'agit probablement du dossier constitué à l'époque par le Baron d'Aubigny, sous-secrétaire d'état aux finances du gouvernement Poincarré II qui avait proposé la Légion d'honneur pour mon arrière-arrière-grand-oncle. 

Alain Albert Leret d'Aubigny
(source : Annet d'Aubigny, licence CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons)
On ne pouvait rêver mieux, une côte d'archives toute trouvée s'offre à moi ! Je suis donc tout d'abord allé sur le site des Archives Nationales pour vérifier que la côte existait toujours, et surtout, pour vérifier dans lequel des trois centres d'archives le document se trouvait. Je me suis donc rendu à Pierrefitte-sur-Seine pour me faire faire une carte de lecteur et commander les documents en question.

Archives Nationales, Pierrefitte-sur-Seine
(source : photo personnelle)
La personne a l'accueil m'explique tout, mais c'est très compliqué, puis une dame de l'inscription me réexplique tout et je comprends alors. C'est quand même le plus grand centre d'archives d'Europe. J'ai donc commandé la côte pour la semaine prochaine. Je ne sais pas du tout ce que peut contenir ce document classé dans la section "Commerce et Industrie" et c'est ça qui m'amuse : sur quelle surprise vais-je tomber ? J'ai en tout cas vu qu'il était très simple de se rendre aux Archives Nationales qui, je le rappelle, sont ouvertes à tous. J'avoue que c'est très agréable d'être sur place plutôt que derrière son écran d'ordinateur. J'ai hâte de pouvoir consulter les documents : réponse la semaine prochaine !

vendredi 24 janvier 2014

Pierre DESVEAUX était franc-maçon

À la suite d'une discussion sur Twitter avec des généalogistes, j'ai découvert l'existence des "Frères Trois-Points", surnom des francs-maçons à cause des trois points présents dans leur signature (souvent entre deux traits). J'ai immédiatement pensé à mes ancêtres charentais chez qui ce signe est très présent dans leurs signatures.

Franc-maçon au XIXème siècle
(source : Roby, licence CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons)
Pierre DESVEAUX
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Jean DESVEAUX
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Pierre DESVEAUX
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Baptiste dit Jean Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

À cette époque, les DESVEAUX sont de riches propriétaires terriens. Les membres de leur famille sont tous maires des villages autour de Massignac, Lézignac, etc... Pierre DESVEAUX s'est marié avec une descendante de la noblesse protestante charentaise. Bref, il est bien établi. Et voici sa signature : 


On remarque les trois points entre deux traits. Lors du mariage de son fils Jean DESVEAUX avec Anne FOURGEAUD, l'oncle de Jean, Jean BAINEAUD signe l'acte avec à nouveau ces trois points.


Pour une famille dont la religion n'était pas le soucis principal, je ne suis pas très étonné de cet ancêtre franc-maçon. Et vous, avez-vous déjà trouvé ces trois points dans les signatures de vos aïeux ?

Une évidence bien dissimulée

Parfois, on est borné sur un détail et on ne trouve pas la solution alors qu'elle est juste devant nos yeux. Je cherchais l'acte de naissance de Pierre TERRIEN, un ancêtre de ma nièce.

Pierre TERRIEN
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Ursule TERRIEN
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Ursule Célina Marie Jeanne GUITTIÈRE
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La grand-mère de mon beau-frère
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La mère de mon beau-frère
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Mon beau-frère
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Ma nièce

Sur son acte de mariage, il est dit qu'il était né le 12 février 1810 au May-sur-Èvre (Maine-et-Loire). Jusque là, tout va bien a priori. Il me suffit d'aller dans les registres de la commune et je vais trouver l'acte à la date indiquée (cohérente avec son âge lors de son décès en 1870).

Chapelle Saint-Tibère, Le May-sur-Èvre
(source : Llan Wé², licence CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons)
Malheureusement, je ne trouve rien. Même en ratissant toute l'année 1810, je ne trouve toujours rien. Je me dis qu'il est possible que j'ai confondu 1810 et 1806 à cause de l'écriture de l'officier d'état-civil. Je remonte donc en 1806 et je descends page par page les registres. Je trouve deux enfants du couple Jean TERRIEN et Marie GOILOT, les parents de Pierre TERRIEN : Louis et Mathurin. J'ai donc la preuve que les TERRIEN habitent la commune à cette époque. Je redescends jusqu'en 1810 et toujours rien. Alors, je me dis que je vais jeter un oeil à la table alphabétique à la fin de l'année 1810 et là : miracle ! Je tombe sur ce petit mot à la suite de la table alphabétique : 

(source : Archives départementales du Maine-et-Loire - Naissances 1808-1814 Départementale - p. 71)
L'acte avait donc tout simplement été oublié ! Il est donc rajouté sous ce petit mot qui nous informe de la situation. Et voilà un mystère résolu. Parfois, il suffit de regarder un peu autour des indices pour trouver la solution.

Élèves ecclésiastiques

(source : Heredis 2014)
Je suis en train en ce moment de rechercher la descendance de la famille TERRIEN. Généralement, pour les sites internet d'archives qui le proposent, je vais jeter un oeil aux matricules militaires pour avoir plus de renseignements sur les membres de notre arbre du XIXème siècle (déménagements, médailles, morts pour la France, profession). Je m'étonnais de n'avoir pas trouvé de mariages pour Sébastien et Fabien TERRIEN dans les registres de La Plaine (Maine-et-Loire). En allant voir leurs registres de matricule, j'ai eu la réponse à ma question.

(Archives départementales du Maine-et-Loire - Cholet 1888 Registre matricule 3 - p. 303)
En effet, les deux frères (ce qui n'est pas banal) sont devenus prêtres ! Et la France n'étant pas à l'époque un pays laïc, on était apparemment dispensé de service militaire lorsqu'on entrait dans les ordres. Les officiers chargés de remplir leur matricule n'ont même pas rempli la fameuse case "signalement" où on apprend les intéressants renseignements concernant leur couleur de cheveux, d'yeux, la taille, etc...

Adolphe DALLEMAGNE, Portrait d'un ecclésiastique, 1900
(source : domaine public, via Gallica/BnF)
En tout cas, je ne connaissais pas cette dispense de service pour cause de religion. Et vous, avez-vous des religieux et des religieuses dans votre généalogie ?

mardi 14 janvier 2014

Laisser une trace écrite

Je me suis longtemps posé la question de la façon dont je pourrais laisser une trace de mes recherches généalogiques. Mon logiciel, comme mon ordinateur seront obsolètes dans 20 ans. Mes recherches, à moins de les transvaser à l'infini vers la nouvelle plateforme de chaque époque, seront perdues. La seule solution qui me semble pouvoir rester est le papier. En effet, nous possédons encore des écrits de nos souverains qui ont plus de mille ans.

Charte de 988 signée par Hugues Capet
(source : domaine public, via Wikimedia Commons)
C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de retranscrire par écrit mes découvertes généalogiques. À raison d'un document séparé par famille, ces écrits vont me permettre de me repérer dans ma généalogie descendante. On n'y trouve les informations ne concernant qu'un seul nom de famille avec des renvois vers les autres documents pour le mariage des filles de la famille par exemple. Voici à quoi peuvent ressembler ces écrits : 

Extrait de "Famille JANNIÈRE" par F. Frémeau
Ce faisant, j'en profite pour faire le point sur mes sources en corrigeant d'éventuelles erreurs. C'est une meilleure formule qu'une publication internet (éphémère elle aussi) qui me permet d'aller jusqu'aux contemporains sans soucis de vie privée, puisque je n'envisage publier ces écrits que dans les cercles familiaux. À terme, j'y joindrai des anecdotes ou photos que j'aurai récoltés. Et vous, comment conservez-vous vos recherches généalogiques ? Avez-vous déjà envisagé l'écriture d'une monographie familiale ?

samedi 4 janvier 2014

Un GRELOT retrouvé par hasard !

La curiosité est un bon défaut ! Et mon nouveau projet de retrouver tous les ancêtres de ma nièce ainsi que leur descendance vient de me permettre de faire une nouvelle découverte. J'étais en effet dans la commune de Cholet (Maine-et-Loire), en train de rechercher la descendance de la famille HUMEAU quand je suis par hasard tombé sur le nom de GRELOT. 

Les GRELOT sont une famille travaillant dans les chemins de fer depuis leur invention au milieu du XIXème siècle. Ce nom peu commun et le fait qu'ils changent fréquemment de ville de par leur métier m'a poussé à vérifier s'il s'agissait des miens. Et je suis tombé sur Émile GRELOT et Eugénie GENETAY dont j'avais retrouvé le mariage à Mayet (Sarthe) il y a peu !

(source : Archives départementales du Maine-et-Loire - Naissances 1876-1890 Communale - p. 377)
Émile GRELOT est toujours employé au chemin de fer d'Orléans et son épouse Eugénie GENETAY est toujours lingère. Il semble que sa route l'ait menée de Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) où il est né à Mayet (Sarthe) où il s'est marié, puis à Cholet (Maine-et-Loire) où il a eu au moins cet enfant : Édouard Olivier Célestin.

La gare de Cholet
(source : Archives départementales du Maine-et-Loire)
Dernier détail amusant, d'après la mention marginale, Édouard Olivier Célestin GRELOT a épousé à Saint-Amand-Montrond (Cher), ville d'où proviennent d'autres de mes ancêtres berrichons, une nommée Eliza Marie CHAROLAIS.

Si je ne m'étais intéressé qu'à mes ancêtres au lieu de ceux de ma nièce, je n'aurais jamais retrouvé ce petit GRELOT en plus dans cette famille qui reste difficile à suivre au XIXe siècle pour moi. Je vais regarder par la suite s'ils ont eu d'autres enfants dans cette ville. Et vous, êtes-vous déjà tombé sur un acte absolument par hasard ?