lundi 16 juin 2014

K comme Jeanne de KESSELER

En généalogie, plus on remonte, moins on trouve d'information concernant les femmes. Jeanne de KESSELER ne fait pas exception, mais c'est la seule personne dont le nom commence par un K dans mon arbre. C'est une ancêtre luxembourgeoise de ma nièce, et la femme de Jean de BEYER, échevin et justicier de la ville de Luxembourg et receveur des droits des trois États du Duché de Luxembourg.

Armes de la famille de Beyer
Je ne connais même pas les parents de Jeanne, mais voici le lien qui la relie à ma nièce. À noter qu'il s'agit d'une belle lignée de "Jeanne" sur plusieurs générations.

Jeanne de KESSELER
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Jean Frédéric de BEYER, 
Baron de Beyer
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Jeanne Begge Josèphe de BEYER, 
Dame Dufaure de Sauvezie, Baronne de Beyer
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Jeanne Guillaumette du FAURE de SAUVEZIE de MEILHAC, 
Demoiselle
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Jeanne dite Jeanne Juliette COMBESCOT-DUREPAIRE
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Jeanne Guillaumette ORIGET-DUCLUZEAU
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André HULIN
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André Eugène Théodose HULIN
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Le grand-père de mon beau-frère
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Le père de mon beau-frère
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Mon beau-frère
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Ma nièce

vendredi 13 juin 2014

J comme jau

Une donnée à laquelle nous ne pensons pas souvent, c'est que nos ancêtres ne parlaient pas français. Jusqu'au début du XXe siècle, chaque province parlait son patois. La mémoire de cette langue est parfois restée jusqu'aux générations récentes. 

Hippolyte-François comte JAUBERT, Glossaire du centre de la France, t. I, Paris, Napoléon Chaix et Cie, 1856
(source : Gallica/BnF)
Ainsi, lorsque j'ai découvert la famille Jaupitre dans notre généalogie et qu'un coq figurait sur leur blason, ma mère et mon oncle savaient très bien qu'en berrichon, jau signifie coq. Il s'agit donc d'armes parlantes : jeu de mot ou rébus figurant dans le blason d'une personne.

Charles d'HOZIER, Armorial général de France, t. V, Bourges, 1701-1800, f° 317
(source : Gallica/BnF)
Jehan JAUPITRE, 
secrétaire de Monseigneur le Dauphin, lieutenant-général à Concorsault
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Jehan JAUPITRE, 
bachelier es lois
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Étienne JAUPITRE, 
marchand drapier, échevin de Bourges, Écuyer, Seigneur du Poiriou et de Vaugibault
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Pierre JAUPITRE, 
marchand tanneur, bourgeois, Seigneur du Poiriou
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Étienne JAUPITRE
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Pierre JAUPITRE, 
lieutenant de Salbris
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Pierre JAUPITRE, 
lieutenant du bailliage et de la châtellenie de Salbris
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François JAUPITRE
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Pierre JAUPITRE, 
marchand
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Catherine JAUPITRE, 
Damoiselle
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Hélène BURET, 
propriétaire
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Anne PRIGAT, 
couturière, rentière
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Jeanne Virginie DOUARD,
boulangère, couturière, rentière
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Victorinne dite Victoire ROBERT,
ménagère, meunière, propriétaire
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Virginie MONORY, 
ménagère
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Pierre Marie Joseph FRÉMEAU,
employé de commerce, boulanger
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Mon grand-père
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Ma mère
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Moi


mardi 10 juin 2014

I comme Italien

Hier, le conjoint d'une amie m'a dit qu'il avait toujours cru que j'étais Italien. La réflexion m'a amusé car la dernière fois que nous avons eu des Italiens dans la famille, c'était à la fin du XVe siècle. Il s'agit des Marquis de Saluces ou, en Italien, Marchesi di Saluzzo.

William SHEPERD, Historical Atlas
(source : domaine public, University of Texas at Austin)
Le marquisat de Saluces est le petit territoire entouré en rouge sur la carte, frontalier à la France et au Duché de Savoie.  La première ancêtre italienne de notre famille est Amedea di SALUZZO, qui s'est mariée le 25 mai 1441 avec le Guillaume Armand XIII de POLIGNAC, baron de Randon, de Solignac, de Saint-Agrève, de Servissac et de Moulin-Neuf, vicomte de Polignac. Son père est le maréchal de Savoie Manfredo di SALUZZO et sa mère Françoise de MONTMAYEUR

Les armes de la famille di SALUZZO sont très simples, car la famille est très ancienne : d'argent au chef d'azur. En tout cas, je suppose donc que je suis un tout petit peu Italien et que la remarque de mon ami était fondée !

Pompeo LITTA, Famiglie celebri di Italia. Marchesi di Saluzzo
(source : domaine public, Gallica/BnF)

Amedea di SALUZZO, 
Dame de Coppet
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Isabeau de POLIGNAC
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Aimée MOTIER de LA FAYETTE dite La Baillive de Caen
Dame de Percy et de Cerisay, Baronne de l'Aigle
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Françoise de SILLY, 
Dame du Fay et de Cerisay
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Françoise de BOURBON, 
Demoiselle
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Judith de LARMANDIE
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Henri Bertrand Raphaël de BAUDET, 
Écuyer, Seigneur en partie de la Linde, Seigneur du Peuch, de Louys-Besse, de Calamane et du Fourset
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Françoise de BAUDET dite Madame de Sainte-Marie,
Demoiselle de la Roque
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Catherine d'ARLOT de FRUGIE, 
Demoiselle de Sallebeuf
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Magdeleine CHEVALIER
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Jean VEYRET, 
Sieur de Chesliot
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Pierre VEYRET, 
Sieur des Laugérias et de Chesliot
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Catherine VEYRET
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Élisabeth BOULESTEIX
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Jean DESVEAUX
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Pierre DESVEAUX
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Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

lundi 9 juin 2014

H comme homme d'armes

Lorsqu'on a la chance de remonter un peu loin dans notre généalogie, on trouve parfois, sous l'ancien régime, la mention d'homme d'armes. C'est le cas pour ma nièce qui compte pour ancêtre Denis de SAHUGUET, homme d'armes dans la compagnie du roi de Navarre.

Armes de la famille de SAHUGUET d'AMARZIT
(source : dessin personnel)
Voyons ce qu'on peut trouver au sujet de cette dénomination : 

"Au XIVe siècle, les listes nominatives des effectifs issus du ban et de l'arrière-ban révèlent peu de données de nature militaire ; tout au plus peut-on dénombrer les hommes servant sous chaque bannière. Au milieu de ce même siècle apparaît la laconique mention "homme d'armes", lesquels regroupent principalement des écuyers à cheval, et c'est seulement au début du XVe que la distinction est faite entre archers et arbalétriers, à pied ou à cheval. Les chefs de bannière, issus de la noblesse, sont chevaliers ou écuyers, tantôt bannerets, c'est à dire qu'ils possèdent suffisamment de vassaux pour lever une bannière, tantôt bacheliers dont le manque d'expérience et/ou le faible nombre de vassaux les obligent à se placer sous la bannière d'un autre."
Gérard LOUIS, "Les montres d'armes (XIVe-XVIIe siècles" in Hommes d'armes et gens de guerre du Moyen Âge au XVIIe siècle, Presses universitaires de Franche-Comté, 2007

Il s'agissait donc de soldats engagés sous une bannière car ils ne pouvaient lever leur propre armée sous leur propre bannière. Dans ma généalogie, j'ai rencontré à de nombreuses reprises des hommes d'armes, des bannerets et des bacheliers. Trois catégories de services militaires qu'effectuait la noblesse dans la chevalerie.

Denis de SAHUGUET
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Denis de SAHUGUET, 
Seigneur du Vialard
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Françoise de SAHUGUET
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Jacques Gilbert de SAHUGUET d'AMARZIT, 
Seigneur de Marillac et du Viaillart
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Jacques Joseph de SAHUGUET d'AMARZIT
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Jeanne de SAHUGUET d'AMARZIT d'ESPAGNAC, 
Dame
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Guillaume DUFAURE de SAUVEZIE, 
Écuyer, Chevalier, Seigneur de Sauvezie de Meilhac
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Jeanne Guillaumette du FAURE de SAUVEZIE de MEILHAC, 
Demoiselle
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Jeanne dite Jeanne Juliette COMBESCOT-DUREPAIRE
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Jeanne Guillaumette ORIGET-DUCLUZEAU
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André HULIN
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André Eugène Théodose HULIN
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Le grand-père de mon beau-frère
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Le père de mon beau-frère
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Mon beau-frère
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Ma nièce

F comme faire-part

Baptiste DESVEAUX + Yvonne Marguerite Marie SUIVRE
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Parmi les documents récupérés à mon grand-père, figure ce mystérieux faire-part de mariage de mes arrière-grands-parents.

(source : Archives personnelles)
Sur le faire-part de mariage, les familles ont annoncé le mariage en utilisant la véritable et originelle forme du nom de famille : SUIRE. En effet, le nom vient de "suor" qui veut dire travailleur du cuir. Or, les SUIVRE sont cordonniers et maître selliers depuis des siècles. Lorsqu'ils sont arrivés en Dordogne, leur nom était encore SUIRE et il s'est transformé en SUIVRE lorsque Léonard, né en 1793, s'est marié en 1822 à Jumilhac-le-Grand. Un siècle plus tard, en 1925, ses descendants semblaient se rappeler de l'histoire de leur nom de famille pour le faire figurer dans son ancienne forme sur un faire-part de mariage. 

Deux choses néanmoins m'étonnent. Sur son acte de naissance, mon arrière-grand-mère est très clairement nommée SUIVRE.

(source : Archives départementales de la Dordogne - 5MI12714_008 - p. 24)
Son père se nomme également Élie SUIVRE et signe avec ce nom (en bas à droite). Pourquoi alors faire figurer leur ancien nom sur le faire-part ? Se faisait-elle appeler SUIRE ? Le dernier ancêtre direct d'Yvonne a avoir porté ce nom est né en 1756.

Antoine SUIRE
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Léonard SUIVRE
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Jean SUIVRE
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Élie dit Édouard SUIVRE
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Yvonne Marguerite Marie SUIVRE

(source : Archives départementales de la Corrèze - E_DEP94GG 3 - p. 135)
Le segond feuvrier an susd à Eté baptisè antoine Suire
fils Legitime de jacque Suire maitre Celier Et de marguerite
roche du proesent bourg, parain antoine roche, maraine
isabeau juge Lequels n'ont Sçu signer Ledit antoine nè Le
meme jour
Je sais qu'une branche de la famille vivant à Lisle en Dordogne a continué à porter le véritable nom de SUIRE au XIXe siècle. Mes SUIVRE étaient-ils au courant de l'origine de leur nom ? N'ont-ils pas eu l'opportunité de le faire rectifier par un tribunal ? En tout cas, voilà un faire-part familial bien mystérieux. 

jeudi 5 juin 2014

E comme Élisabeth

De nombreuses personnes sont nommés Élisabeth dans notre généalogie, jusqu'à ... ma nièce dont c'est l'un des prénoms. Voyons tout d'abord la signification de ce prénom.

"ÉLISABETH (Sainte) DE HONGRIE, Elisabeth [serment de Dieu, en hébreu], honorée le 19 novembre. - Élisabeth, fille du roi de Hongrie, André II, naquit en 1207, et fut élevée par sa pieuse mère, Gertrude, dans l'amour de Dieu et du prochain. Elle était à peine âgée de quatorze ans, lorsqu'elle épousa le landgrave de Thuringe, Louis IV, dit le Saint, auquel elle avait été fiancée dès son bas âge. [...]
L'église honore aussi, outre sainte ÉLISABETH, mère de saint Jean-Baptiste, sainte ÉLISABETH, reine de Portugal, le 8 juillet ; sainte ÉLISABETH, abbesse, le 18 juin ; sainte ÉLISABETH, dite la Bonne, le 5 décembre.
Femmes remarquables qui ont porté le nom d'Élisabeth : ÉLISABETH, reine d'Angleterre (1558-1603) ; ÉLISABETH, princesse palatine, remarquable par son amour pour les sciences (1618-1680) ; ÉLISABETH de France, soeur de Louis XVI, dont elle partagea la captivité au Temple et qui périt sur l'échafaud en 1794."
Guillaume BELEZE, Dictionnaire des noms de baptême, Paris, L. Hachette et Cie, 1863, pp. 129-131

Voici la liste des Élisabeth dont je descends (ou dont ma nièce descend) avec leur lien jusqu'à nous, ainsi qu'un acte les concernant. Je ne vais faire figurer que celle que j'ai à nouveau fait figurer dans l'arbre généalogique que je reprends depuis cette année.

Élisabeth BAUDAT
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François MONORY
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Virginie MONORY
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Pierre Marie Joseph FRÉMEAU
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Mon grand-père
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Ma mère
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Moi

(source : Archives départementales du Cher - 3E 831 - p. 13)
Élisabeth BIONNET
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Pierre BODAT
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Élisabeth BAUDAT
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François MONORY
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Virginie MONORY
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Pierre Marie Joseph FRÉMEAU
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Mon grand-père
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Ma mère
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Moi

(source : Archives départementales du Cher - EDEPOT2078 - p. 39)
Élisabeth BOULESTEIX
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Jean DESVEAUX
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Pierre DESVEAUX
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Baptiste dit Jean-Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 194/4 - p. 11)
Élisabeth BRISSAUD
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Léonard BOULESTEIX
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Élisabeth BOULESTEIX
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Jean DESVEAUX
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Pierre DESVEAUX
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Baptiste dit Jean-Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
|
Mon père
|
Moi

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 102/3 - p. 48)
Élisabeth CHEMINEAU
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Élisabeth HACAULT
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Céleste Antoinette GUILLEMET
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François GUITTIÈRE
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Ursule Célina Marie Jeanne GUITTIÈRE
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La grand-mère de mon beau-frère
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La mère de mon beau-frère
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Mon beau-frère
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Ma nièce

(source : Archives départementales du Maine-et-Loire - 1773 (14 janvier)-1782 (22 octobre) Communale - p. 191)
Élisabeth de BEUGHEM
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Jean de BEYER
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Jean Frédéric de BEYER
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Jeanne Begge Josèphe de BEYER
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Jeanne Guillaumette du FAURE de SAUVEZIE de MEILHAC
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Jeanne dite Jeanne Juliette COMBESCOT-DUREPAIRE
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Jeanne Guillaumette ORIGET-DUCLUZEAU
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André HULIN
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André Eugène Théodose HULIN
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André Jacques Théodose HULIN
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Le grand-père de mon beau-frère
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Le père de mon beau-frère
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Mon beau-frère
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Ma nièce

(source : Pierre-Napoléon-Célestin-Charles-Auguste de KESSEL, Livre d'or de la noblesse luxembourgeoise, Arlon, Everling / La Haye, Martinus Nijhoff, 1869, p. 22)

mercredi 4 juin 2014

D comme François DEBANNE

François DEBANNE
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Pierre DEBANNE
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Jacques DEBANNE
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Étienne DEBANNE
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Jean Étienne DEBANNE
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Henri Clément DEBANNE
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Henri dit Eugène DEBANNE
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Ma grand-mère
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Ma mère
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Moi

Aujourd'hui, je vais vous parler du plus ancien ancêtre DEBANNE dont j'ai retrouvé un acte. Il s'agit de François DEBANNE, marié à Issoudun (Indre) en 1704 avec Jeanne DAUBOURG. C'est le premier membre de cette famille à s'être installé à Issoudun, dans la paroisse Saint-Cyr, où les DEBANNE vont vivre pendant plus de 300 ans.


(source : Archives départementales de l'Indre - AC GG 047-48 - p. 15)
Les méme jour et an que [...] apres
Les fiancailles et publicat de trois bancs
du futur Mariage d'entre francois Debanne
Journallier fils de Defunt Mathurin Debanne
aussy journallier et de defunt Mathurine Perot
vivants Ses peres et Meres de la paroisse de Tizay
d'une part, et de Jeanne Dubourg fille
de Jacques Dubourg aussy journallier et 
de Defunt francois Rouget de cette parroisse
de st Cire D'aut part, et aux quelles publi
cations Nulle ne Setant oppos, veû le Certi
ficat des trois publicat. et le Consentemt. du
Sr. Curé de Tizay, je vicaire Soubsigné
les ay receu a la benediction Nuptialle apres
quils Se Sont donnés leur mutuelle consen
tement de Mariage en presance de
Jacques Dubourg vigneron, Pierre Dubourg
Cousin, et Antoinne Debanne vigneron frere
du future qui ont assisté aud. Mariage
et ont declaré ne Scavoir Signer.
(source : Charles d'HOZIER, Armorial général de France, t. V, Bourges, 1701-1800, f° 80)
Je leur ai trouvé sept enfants entre 1704 et 1725, dont aucun durant le grand hiver de 1709, ce qui a peut être assuré leur survie. Les DEBANNE sont à l'heure actuelle la seule branche patronymique de l'un de mes grands-parents que j'ai pu remonter aussi loin et ce qui est étonnant, c'est qu'à part quelques "de BANNE" au début du XVIIIe, lorsqu'ils s'installent à Issoudun, l'orthographe du nom n'a jamais changé pendant trois siècles, contrairement à celle de la ville.

(source : Charles d'HOZIER, Armorial général de France, t. V, Bourges, 1701-1800, f° 61)

mardi 3 juin 2014

Les propriétaires charentais

François FOURGEAUD + Anne PAILLOT
|                                                     |
Quentin FOURGEAUD                Anne FOURGEAUD
|                                                     |
Anne FOURGEAUD                  Pierre DESVEAUX
|                                                     |
Anne dite Anna                      Baptiste dit Jean-Baptiste
PETIT                                     DESVEAUX
                                                       |
                                                   Mon grand-père
                                                       |
                                                      Mon père
                                                      |
                                                       Moi 

Redescendre les branches collatérales est toujours utile pour comprendre l'évolution d'une famille socialement et géographiquement. La famille FOURGEAUD, justement se trouve à Lésignac-Durand (Charente) au moment où François FOURGEAUD et Anne PAILLOT (en haut de l'arbre) se marient. Ils vivent ensemble au village de Valette (entouré en bleu).

(source : Archives départementales de la Charente - Tableau d'assemblage de la section C dite des Châtres)
Puis, je les trouve déménager à Mouzon (Charente) où ils vivent au village de Chez Mourgou (entouré en bleu) où vivent également les DESVEAUX au même moment.

(source : Archives départementales de la Charente - Tableau d'assemblage de la section C dite de Chablanc)
Enfin, ils déménagent à Massignac (Charente) où ils vivent au village de La Goirandie (entouré en bleu). Ce sont des propriétaires cultivateurs, rien d'étonnant à ce qu'ils vivent dans des villages en périphérie des bourgs, où se trouvent les champs.

(source : Archives départementales de la Charente - Tableau d'assemblage de la section G dite de la Grassias)
Je croyais naïvement qu'ils vendaient leurs terres précédentes à chaque déménagement. En vérité, ils devaient la laisser à des métayers qui cultivaient pour eux, car dans le contrat de mariage de ma cousine Anne dite Anna PETIT avec François Octave DELANDE, instituteur, en 1885, les renseignements sur la dot de la mariée nous apprennent ceci : 


(source : Archives départementales de la Charente - 2 E 10607)
"Quant aux immeubles ils sont situés aux lieux 
de Bonain, Lagoirandie, Chez Mourgoux & la Valette &
aux environs sur les Communes de Massignac, Mouzon
& Lesignat Durand, consistant en maison de maître
& de colons, bâtiments d'exploitation & de servitude
cour aireaux, jardins, terres, prés, clauds Chataigneraies
landes & bruyères & dont indivis & par moitié avec
mr quentin alphonse Petit, son frère."
 Cette dot signifie que les FOURGEAUD n'ont pas seulement déménagé, mais qu'ils ont agrandi leurs terres génération après génération, et qu'ils possédaient encore la totalité des fermes où ils ont vécu durant le XIXe siècle en 1885. Je comprends mieux pourquoi ils sont tous qualifiés de propriétaires. Ils possédaient en effet un grand nombre de terres. Elles sont évaluées à 30 000 F à l'époque, ce qui est une somme relativement importante quand dans un autre contrat de la même époque et de la même région, une somme de 100 F suffit à être nourri et logé durant un an.

C comme Louis Joseph CHOPLIN et Éléonore Renée BIGNON

Louis Joseph CHOPLIN + Éléonore Renée BIGNON
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Adèle CHOPLAIN
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Louis Victor BRANCHU
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Madeleine Marie Victorine BRANCHU
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Ma grand-mère
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Mon père
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Moi

Louis Joseph CHOPLIN et Éléonore Renée BIGNON sont respectivement mes sosas 90 et 91. Ils ont vécu au Mans (Sarthe) et je n'ai pas encore reconstitué toute leur famille. Louis Joseph a été successivement chaufournier, marchand fruitier, charcutier, épicier. Bref, c'était un marchand. Sa famille, depuis le début du XVIIIème siècle au moins, est originaire de Piacé dans la Sarthe. La famille de sa femme est originaire de Loué. 

Ils sont tous deux nés en 1808 et ce sont les ancêtres les plus lointains dont je possède une photographie. Louis Joseph a les favoris en vogue en ce début de XIXe siècle, son épouse semble en revanche presque effrayée par la photographie. Ce sont en tout cas, les arrières-grand-parents de mon arrière-grand-mère.

(source : Archives personnelles)
Il est donc possible de posséder des photographies d'ancêtres nés sous Napoléon Ier ! Et vous, possédez-vous des photos aussi anciennes de vos aïeuls ?

lundi 2 juin 2014

B comme Louis Victor BRANCHU

Louis Victor BRANCHU
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Madeleine Marie Victorine BRANCHU
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Ma grand-mère
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Mon père
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Moi

Pour cette lettre B, de qui parler d'autre que de celui à l'histoire romanesque, mon arrière-arrière-grand-père : Louis Victor BRANCHU. Son père, Victor Auguste BRANCHU, est serrurier au Mans (Sarthe). Il a fondé une entreprise qui marche à plein régime, située rue Saint-Charles, à côté de la Place de la République du Mans.

(source : Archives personnelles)
Le fils aîné, Georges Victor Marie (dont j'avais cherché le dossier de légion d'honneur) fait prospérer l'entreprise, devient président de la chambre de commerce, juge, bref, un notable du Mans. Pendant ce temps, Louis Victor, son frère cadet, va étudier la pharmacie à la Sorbonne à Paris.

Paris vers 1890 par Louis Victor BRANCHU
Il obtient son doctorat de pharmacie dont mes grands-parents possèdent encore le diplôme, ainsi que les très bonnes recommandations des pharmaciens chez qui il se forme. C'est là qu'arrive l'événement fatidique. Il tombe amoureux de sa domestique : Joséphine Marie BENOIST. Or, la famille BRANCHU est en pleine ascension sociale, il n'est pas pensable que Louis Victor épouse la fille d'un mécanicien.

La solution est toute trouvée : privé de fonds par la famille pour cause de mésalliance et ayant une grande connaissance des produits chimiques mais pas assez d'argent pour ouvrir une pharmacie, Louis Victor ouvre un atelier de photographie, rue Radziwill à Paris.

L'atelier photo de Louis Victor BRANCHU,
rue Radziwill à Paris en 1912
Il se marie donc avec sa domestique, Joséphine Marie BENOIST à Montbizot (Sarthe) en 1901. L'année d'après naît leur fille Madeleine, la seule de mes arrière-grand-mères que j'ai connu et dont je me souvienne. C'est d'ailleurs sur le piano de Madeleine (dont nous avions hérité) que j'ai commencé la musique.

Louis Victor était apparemment un très bon photographe car il finira deuxième à deux concours internationaux de photographie : l'Exposition Internationale de Photographie de Paris de 1892 et l'Exposition du Progrès de 1893.

(source : Archives personnelles)
On trouve encore de nombreuses photos sur les sites de vente sur internet portant cette inscription à leur dos. Pour situer à peu près l'époque (où il y avait encore plein de chevaux en plein Paris), Louis Victor est l'exact contemporain de Marcel Proust et vécut à Paris avec sa femme et sa fille au moment où se dernier publie son fameux roman en plusieurs tomes : À la recherche du temps perdu. Il aura marqué notre famille, puisque Victor est le prénom de mon cousin germain et le second prénom de mon petit frère.