mercredi 25 mars 2015

Le livret militaire de mon arrière-grand-père

Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Les archives départementales de la Charente viennent de mettre en ligne les registres de matricule militaires et ils sont consultables gratuitement contrairement à l'État Civil qui est toujours payant. J'ai donc commencé à chercher le matricule de mon arrière-grand-père, Baptiste DESVEAUX, premier charentais qui m'intéressait dans ces documents. Direction donc les tables alphabétiques pour chercher son nom en 1913. Je ne l'ai d'abord pas trouvé à Angoulême, ce qui m'a inquiété. Je sais qu'il a ensuite vécu en Charente-Maritime, en Mayenne et en Sarthe, après s'être marié en Dordogne. 

(source : Archives départementales de la Charente - 1 RPROV 223 - p. 17)
C'est grâce à son prénom que je l'ai retrouvé car le nom est à moitié effacé sous le scotch. C'est néanmoins touchant de pouvoir consulter ces documents dans une numérisation en couleur plutôt qu'une numérisation en noir et blanc. 

(source : Archives départementales de la Charente - 1 RPROV 223 - p. 15)
Si je ne l'ai pas trouvé dans les répertoires d'Angoulême, c'est qu'il a été enregistré pour son service militaire à Magnac-Laval, dans la Haute-Vienne. Il faut savoir que les archives départementales de la Charente ont numérisé les matricules d'Angoulême, Magnac-Laval et Périgueux. Voilà qui me permettra peut-être de retrouver certains ancêtres de Dordogne dont je ne trouvais pas le matricule militaire et qui pourraient avoir été enregistrés à Périgueux. 

(source : Heredis 2014)
C'est étonnant d'avoir fait son service à Magnac-Laval (point 2) car sa ville natale, Suris (point 1) se trouve plus près d'Angoulême. Le point numéro 3 indique la localisation de Jumilhac-le-Grand où il s'est marié avec Yvonne Marguerite Marie SUIVRE. Je remarque que ce n'est pas si loin de Suris. Personne ne sait comment mes arrière-grands-parents se sont rencontrés car il n'y a aucun lien de profession, d'habitation et de famille entre-eux. 

(source : Archives départementales de la Charente - 1 RPROV 229 - p. 335)
Passé les renseignements de base sur son adresse, sa profession (il est alors cultivateur), et son aspect physique, je trouve le détail de son engagement durant la Première Guerre mondiale. J'y retrouve mention de ce que mon grand-père m'a déjà raconté : il a été blessé à la célèbre bataille de Notre-Dame de Lorette en mai 1915 durant laquelle une grande partie de son régiment sera tuée et où il perdra lui-même plusieurs phalanges. 

(source : Archives départementales de la Charente - 1 RPROV 229 - p. 335)
"Classé service auxiliaire pour "perte de 
la deuxième phalange du pouce, de la 3e phalange de l'index, 
et de la 2e et 3e phalange du médius main droite" par la Con de 
réforme de Chaumont du 6 septembre 1915."

Comme me l'a raconté mon grand-père, il sera ensuite réquisitionné pour faire démarrer les hélices d'avions malgré sa blessure et la perte de plusieurs phalanges. Voici le récit de la terrible bataille qu'il a vécue, retranscrite dans le Journal des Marches et Opérations du 109e régiment d'infanterie dans lequel il combat alors.



(source : Secrétariat général pour l'administration / Mémoire des hommes - 26 N 680/2 - pp. 40-41)
Voilà en tout cas un exemple où les archives sont fidèles au récit familial sur cet homme que je n'ai malheureusement jamais connu. 

dimanche 8 mars 2015

Les épouseux du Berry

Pierre Marie Joseph FRÉMEAU
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Mon grand-père
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Ma mère
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Moi

Mes ancêtres proches étaient musiciens amateurs. Mon arrière-grand-père qu'on appelait "le grand-père Joseph" jouait dans la musique de Châteauneuf. Je ne sais plus si c'est lui ou "le grand-père Debanne", mais l'un d'eux jouait du saxophone et l'autre du cornet à piston. 

La boulangerie Frémeau à droite sur l'image
(source : Delcampe)
En tout cas, il nous reste du grand-père Joseph un merveilleux carnet de musique écrit à la plume dans lequel se trouvent de nombreuses chansons traditionnelles berrichonnes parmi lesquelles "Les épouseux du Berry". 


(source : Archives personnelles)
Cette chanson est toujours connue dans ma famille (même à ma génération) et me rattache tout à fait à mes racines berrichonnes car nous continuons à la chanter lors des mariages. Cet amour familial de la musique et depuis longtemps est une des raisons pour laquelle je fais de la généalogie, afin de savoir s'il y a une source à ce talent musical familial. J'ai en effet trouvé de nombreux artistes dans la famille, Philippe LECAS, un chanteur, Joseph Gabriel GAVEAU, l'inventeur des pianos du même nom, Pierre DELARUE-NOUVELLIÈRE, dessinateur au XXe siècle, Jeanne de LA FONT, poétesse sous François Ier... Pour ceux qui ne lisent pas la musique, en voici une belle version par Aimé DONIAT. 


samedi 7 mars 2015

Retour aux sources ?

Il y a plus d'un an, j'ai repris mon arbre de zéro (en m'appuyant sur tout ce que j'avais déjà trouvé bien sûr) pour prendre le temps de vérifier que j'avais tout les renseignements sur mes ancêtres. Pour chaque ancêtre direct, j'essaye de retrouver l'intégralité de sa descendance. Par ailleurs, je recherche les contrats de mariages qui sont de grands indicateurs du niveau de vie de nos ancêtres. Ces recherches, fort passionnantes, m'ont permis de faire apparaître les destins de chaque branche des frères, soeurs, cousins ou cousines de mes ancêtres. Mon arbre compte maintenant 12 163 personnes alors que je n'ai pas dépassé la 10e génération. 

Tombe Frémeau-Monory à Châteauneuf-sur-Cher
(source : photo personnelle)
Mais, récemment, alors que j'ajoutais les photographie des tombes de mes aïeux sur Geneanet, je me suis rendu compte qu'il me manquait de nombreux renseignements sur mes ancêtres récents. J'ai donc décidé de faire un tableau pour collecter les renseignements que je possède et les renseignements à chercher concernant mes ancêtres directs pour qui je voudrais avoir des fiches les plus détaillées possibles (contrairement aux autres pour lesquels je ne recherche que l'état-civil et les contrats de mariage). 

Tableau de recherches
Je recherche donc pour mes ancêtres directs : 
  • date et lieu de naissance
  • date et lieu de décès
  • date et lieu de sépulture
  • photographie de la tombe
  • date et lieu de mariage(s)
  • publications de bans
  • contrat de mariage
  • recensements
Pour chacun de ces renseignement, j'y indique la source que je possède qui me permet d'affirmer l'événement. En ce qui concerne les actes de naissance, j'ai remarqué que je ne possédais aucun acte de naissance de mes grands-parents alors qu'ils sont dans le domaine public (plus de 75 ans). Je les ai donc commandé sur l'état-civil en ligne quand la commune le permet, par mail auprès des mairies ou sur Le Fil d'Ariane.

Demandes récentes au Fil d'Ariane
Pour ce qui est des photographies de tombes, c'est extrêmement important car cela va me permettre de me rappeler (ou de découvrir) où sont enterrés mes ancêtres. Autrement, mis à part quelques concessions à perpétuité, ces tombes disparaîtront autour de 2030-2050 ! Et dans le cas d'une disparition, nous aurons toujours l'image du lieu de sépulture. 

Enfin, pour les recensements, j'ai découvert que c'est une mine d'or de renseignements. J'ai par exemple le nom et l'âge des commis boulangers successifs de mon arrière-grand-père à Châteauneuf (Cher).

(source : Archives départementales du Cher - 6M 0109 - p. 28)
Ou encore, Louise CHUAT qui, bien qu'ayant eu 12 enfants, ne vit qu'avec trois d'entre-eux mineurs après le décès de son mari. Elle est appelée par erreur Marie sur le recensement (probablement à cause de la Marie située au-dessus), mais j'ai vu avec émotion que ses deux fils Henri et Henri étaient dès leur plus jeune âge surnommés Joseph et Eugène (surnoms qu'ils garderont leur vie durant et qui sont indiqués sur le recensement à la place de leur vrai prénom).

(source : Archives départementales de l'Indre - M 4823 - p. 112)
Avec cette méthode, je pense faire le tour des renseignements facilement trouvables pour mes ancêtres (sans oublier les fiches de matricule militaire, mais je le fait systématiquement). Avez-vous des idées d'actes que j'oublierais dans ma liste ? Faites-vous des recherches aussi fouillées pour vos ancêtres ? Pour ma part, je trouve qu'elles sont passionnantes et permettent vraiment de leur donner corps. 

mardi 3 mars 2015

Amédée Hubert Joseph MESLAY décédé au Château de la Barillerie

Joseph MESLAY + Amédée FAULTRIER
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Amédée Joseph Marie MESLAY               Henry MESLAY
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                               Amédée Hubert Joseph MESLAY      Henry Charles Joseph MESLAY
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                                                                                Robert Eugène Henri MESLAY
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                                                            Ma grand-mère

Pour les recherches du XXe siècle, il est toujours intéressant de penser à chercher dans les journaux, notamment grâce au très performant moteur de recherche de Geneanet dans les archives de Gallica. Ainsi, j'ai retrouvé le faire-part de décès d'Amédée Hubert Joseph MESLAY en 1940 au Lion-d'Angers (Maine-et-Loire) dans Le Figaro. 

*, "Deuils" in Le Figaro, n° 29, 29 janvier 1940, p. 2
(source : Gallica/BnF)
Et voici une photo du Château de la Barillerie au Lion-d'Angers trouvée sur le site de vente de cartes postales Delcampe. 

(source : Delcampe)
Mais que faire pour des ancêtres plus modestes qui ne sont pas dans les journaux ? Ce sera le sujet d'un prochain article. Les journaux sont en tout cas une source à laquelle on ne pense pas assez et qui pourtant permettent de donner corps à nos ancêtres. 

lundi 2 mars 2015

Un mot de la tante Blanche

Pierre FRÉMEAU + Virginie MONORY
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Blanche Marie Louise FRÉMEAU    Pierre Marie Joseph FRÉMEAU
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                                          Mon grand-père
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                                           Ma mère
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                                         Moi

La généalogie n'est pas uniquement dédiée aux gens morts. Depuis que j'ai mis mon arbre en ligne sur Geneanet, je suis contacté environ 2 à 3 fois par mois par des cousins ou des inconnus qui s'intéressent à mes recherches. Ainsi, dernièrement, j'ai été contacté par Michel PERSONNAT qui a déjà écrit un livre sur Lignières (Cher) et qui édite un magazine consacré à sa commune. Il fait des recherches sur mon arrière-grand-tante que nous appelons dans la famille : "la tante Blanche". Ancienne religieuse, elle a abandonné le voile pour pouvoir continuer à enseigner à l'école libre après la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905.

(source : Archives départementales du Cher - 6 Fi Lignières 49)
Il m'a récemment envoyé un document signé de sa main. Apparemment, Blanche FRÉMEAU est toujours connue dans le village, 50 ans après sa mort ! Voici le petit message (forcément très pieux) écrit de la main de notre "tante Blanche". L'Asile en question est l'Asile Saint-Joseph, nom de l'école maternelle de Lignières.

(source : Michel PERSONNAT)
Petit clin d'oeil, c'est une prière à Sainte Bernadette, prénom de sa petite-nièce, et elle est imprimée à Toulouse, ville ou vit son autre petite-nièce Monique !