lundi 30 octobre 2017

Charles DEBANNE est mort chez sa nourrice

Henri Clément DEBANNE + Louise DEBANNE-CHUAT
|                                                   |
Charles DEBANNE                Henri DEBANNE-LECAS
                                                    |
                                               Ma grand-mère
                                                    |
                                                 Ma mère
                                                    |
                                                     Moi

Mes arrières-arrières-grand-parents DEBANNE ont eu une descendance prolifique de douze enfants. Malheureusement, une partie de ces enfants n'a pas survécu à l'âge adulte. C'était le cas de mon arrière-grand-oncle Charles DEBANNE. Je savais qu'il était né en 1870 au village de Saint-Denis à Issoudun (Indre), et j'étais sûr qu'il était mort jeune car je ne le retrouvais sur aucun recensement. Malheureusement, impossible de retrouver son acte de décès. 

Voici la situation de la famille au moment de sa naissance. Henri Clément DEBANNE est alors vigneron et sa femme Louise CHUAT est lingère. Ils vivent au village de Saint-Denis à Issoudun (Indre) et ont déjà eu deux filles : Jeanne Clémence dite Clémentine et Catherine Claire. Ils ont ensuite eu deux autres enfants, Marie et Clément, morts tous deux âgé d'à peine plus d'un an. 

(source : Heredis 2018)
Le 19 juin 1870, naît encore un enfant, Charles DEBANNE. Les deux enfants précédents sont-ils morts de maladie ? Les deux parents n'avaient-ils pas le temps de s'occuper deux à cause du travail ? Le couple vit à l'époque parmi la famille CHUAT comme prévu dans leur contrat de mariage. En tout cas, il semble que ses parents aient décidé de placer leur fils en nourrice à la campagne, comme cela se faisait beaucoup au XIXe siècle. Mais voyons d'abord comment j'ai pu retrouver cette information.

(source : Heredis 2018)
C'est grâce au matricule militaire du frère cadet de Charles DEBANNE, un autre Clément DEBANNE, que j'ai eu l'idée de modifier mes critères de recherches sur Filae. En effet, son nom de famille avait été réécrit au-dessus de son nom, ce qui me faisait penser que parfois, dans les actes, on pouvait lire ou écrire DELANNE au lieu de DEBANNE.

(source : Archives départementales de l'Indre - R 2326 - vue 128/570)
Et en effet, en tapant Charles DELANNE sur Filae, j'ai trouvé immédiatement l'acte de décès de Charles DEBANNE (dont le nom avait été mal orthographié). 

(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 128/010 vue 288/319)
"Charles Delanne, 
âgé de trois mois, sans profession, né à Saint Denis, 
Commune d'Issoudun (Indre) le dix neuf Juin Mil
huit cent soixante dix, fils de Clément Delanne, 
âgé de trente ans, vigneron, et de Louise Chuat, âgée
de Vingt sept ans, lingère"

Il n'est pas permis de douter qu'il s'agit bien de mon Charles DEBANNE puisque sa date et son lieu de naissance sont bons et que ses parents sont nommés avec le bon âge, la bonne profession et le bon domicile. Tout est correct à une lettre près dans le nom de famille. Et voici comment j'apprends que ses parents l'avaient mis en nourrice : 

(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 128/010 vue 288/319)
"est décédé en la maison
d'habitation de Marie Philippe, âgée de trente huit
ans, sans profession, demeurant aux Loges de Crevant, 
en cette dite Commune de Montierchaume, chez la 
quelle l'enfant était placé en nourrice"

Montierchaume n'est pas tout près d'Issoudun puisque la commune se situe plutôt près de Châteauroux. Le pauvre bébé est mort à trois mois, loin de ses parents, mais au moins il n'est pas oublié puisque maintenant, le lieu et la date de son décès sont retrouvés, 137 ans plus tard. 

1 : Village de Saint-Denis à Issoudun / 2 : Les Loges à Montierchaume
(source : Heredis 2018)
Cinq ans après le décès de Charles DEBANNE, ses parents auront un autre enfant également nommé Charles (en souvenir du premier enfant ?) mais qu'on surnommera Louis qui fut un valeureux combattant de la Grande guerre et qui vécut une grande partie de sa vie au Tonkin. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire